Ecole Jean et Marie Deschamps

H6

Artiste invitée : Séverine Hubard
Institution culturelle sollicitée : Les Bains-Douches
Commune partenaire : Bénouville
Ecole primaire impliquée : école Jean et Marie Deschamps, élèves de la classe de CM1/CM2

Titre des travaux des élèves : Fleurs échappées de Giverny
Matériaux utilisés : divers matériaux de récupération
Dimensions : 2 x 2 m

« A Bénouville, l’eau, on connaît ! Tous les jours, on la devine.
C’est la haute silhouette du pont de Pegasus qui se lève et apparaît soudain dressée vers le ciel, pareille à la fusée de Tintin parée pour le décollage, monument dressé à la gloire des combattants de 1944 pour qui le passage sur l’eau d’ici était stratégique. Puis c’est un mat qui s’avance, le château d’un cargo, quelques conteneurs, parfois un drapeau inconnu qui s’agite au dessus des arbres, une voile, toute une collection d’ailleurs qui défile au bout de la cour de récréation. Depuis le gymnase, on la voit, l’eau.

Le canal est là, qui disparaît au loin vers le Maresquier, avec la mer au détour du virage. On aperçoit aussi les énormes réservoirs pétroliers, et tout un entrelacs de tuyaux.

Tuyaux ? Vous avez dit tuyaux ? Séverine Hubard a l’air de les aimer aussi, les tuyaux : ça nous fait un point commun. A l’école, on les a bien regardés, ces tuyaux, qui s’emmêlent, jouent à saute-mouton, disparaissent sous la terre, servent de bancs dans un jardin public. Où vont-ils ?

Quel liquide mystérieux y circule ? C’est parti pour les tuyaux ! La classe et Isabelle ont collecté tous les tuyaux et récipients possibles, des trucs de fonds de poubelle, de greniers de papis, de jardins de tontons, de placards d’école. Ca nous a un peu rappelé le travail qu’on avait fait sur le tri des déchets. Peu à peu, on a organisé la circulation du précieux liquide. Le plus précieux des liquides : l’eau.

Mais nous, on sait où elle va, notre eau. Au bout du bout, il y a une fleur à arroser. Rose du Petit Prince. Fleur unique objet de toutes les attentions. Ou, pourquoi pas, fleur échappée de Giverny. Clin d’oeil à Monnet. Mais pour cela, il ne faut pas rester les deux mains dans la même poche. Un seul mot d’ordre : spectateurs, pompez ! »